Initié en 1995, le programme de recherche Seine-Aval entre en 2017 dans sa 6ème phase de travaux. Neuf projets seront ainsi financés sur les trois années à venir. Les questionnements scientifiques abordés permettront de répondre aux objectifs suivants :
1. Mieux décrire les facteurs qui gouvernent la qualité des milieux estuariens notamment en regard des exigences des espèces qui les colonisent
Comment les déplacements de l’eau et des sédiments influencent cette qualité : l’accessibilité pour les espèces, la valeur nutritive pour assurer le rôle d’alimentation notamment des jeunes poissons, les niveaux de contamination ? Quelle est l’influence de l’entretien des voies de navigation des grands ports maritimes (dragage et clapage de sédiments) sur les propriétés physiques des milieux estuariens ?
2. Mieux évaluer l’influence de la qualité des milieux de l’estuaire dans le maintien et la santé des populations de poissons
Comment l’évolution des conditions d’accès à la ressource nutritive au cours de la saison influence-t-elle la croissance des jeunes poissons ? Est-ce que l’effet de la contamination sur les espèces aquatiques influence le renouvellement des stocks de poissons en Manche ? Les micro-plastiques constituent-ils un problème dans l’estuaire ? Comment évaluer de manière intégrée l’état de santé d’une population de poissons en fonction de la qualité des habitats qu’elle fréquente ?
3. Anticiper les évolutions de l’estuaire à long terme, en lien avec l’évolution du territoire
Comment la morphologie de l’estuaire pourrait évoluer à l’horizon de 50 ans ? Quelle serait l’influence des effets du changement climatique sur cette évolution ? Quels sont les facteurs sociétaux, qui ont conduit à des changements de l’environnement dans l’estuaire de la Seine ?
Cette 6ème phase est marquée par la volonté d’appréhender les problématiques de l’estuaire en lien étroit avec celles de la baie de Seine ; d’articuler les orientations avec les programmes de recherche sur le bassin de la Seine et d’approfondir l’analyse des interactions entre activités humaines et les facteurs naturels, qui régissent le fonctionnement de l’estuaire.