Caractérisation des Evènements extRêmes combinés dans l’Estuaire de la Seine

De par leur position, les estuaires sont particulièrement exposés aux aléas inondationSubmersion d’un terrain. En milieu estuarien, elle peuvent avoir plusieurs causes : débordement d’un cours d’eau, submersion marine, remontée de nappe. More. La combinaison des effets du changement climatique et du développement socio-économique va augmenter leur vulnérabilitéNiveau de conséquence prévisible d’un aléa sur des enjeux. Différentes actions peuvent la réduire en atténuant l’intensité de certains aléas ou en limitant l’exposition des enjeux. More. Ce contexte impose aux gestionnaires de disposer d’une connaissance précise de ces aléas et des mécanismes qui en sont à l’origine.

Parmi les indicateurs utilisés par les gestionnaires, les périodes de retour ou probabilité d’occurrence servent à caractériser l’aléaEvènement (naturel ou humain) potentiellement dangereux. More par les niveaux d’eau atteints. Ces niveaux sont influencés par de nombreux forçagesProcessus (en général physique) agissant sur le milieu et provoquant des mouvements ou des changements d’état More en estuaireZone aval d’un fleuve, sous l’influence de la marée. Pour la Seine, l’estuaire s’étend sur 170km, du barrages de Poses à la baie de Seine. C’est également un lieu de rencontre entre les eaux douces venant du bassin versant et les eaux salées arrivant de la mer, à la base de la richesse écologique du milieu. More, tel que : le débitMesure d’un volume d’eau traversant une section par unité de temps. More de la Seine et de ses affluents, le coefficient de maréeNombre sans dimension calculé d’après le marnage qui caractérise la grandeur de la marée sur une échelle de 20 à 120. More, le vent et la pression atmosphérique. Les enjeux opérationnels associés à la caractérisation des aléas sont importants. En effet, ces probabilités servent de base à la réglementation (PPRI, EDD, PAPI), mais aussi à l’instruction des déclarations de catastrophes naturelles. Les études passées ont permis de proposer des périodes de retours des niveaux d’eau rencontrés aux différents marégraphes présents en estuaireZone aval d’un fleuve, sous l’influence de la marée. Pour la Seine, l’estuaire s’étend sur 170km, du barrages de Poses à la baie de Seine. C’est également un lieu de rencontre entre les eaux douces venant du bassin versant et les eaux salées arrivant de la mer, à la base de la richesse écologique du milieu. More de Seine. La méthodologie ne permettait pas de prendre en compte la durée de l’évènement, qui influence pourtant le volume de débordement. Elle ne considérait pas non plus les relations statistiques qui permettent d’appréhender l’effet combinés de la concomitance des forçagesProcessus (en général physique) agissant sur le milieu et provoquant des mouvements ou des changements d’état More fluviaux et maritimes ou encore l’influence de la succession d’évènements sur les niveaux atteints.

L’objectif du projet CERES est de progresser dans la caractérisation des évènements de débordement.  Il mobilise le cadre de la théorie des valeurs extrêmes multivariées qui permet d’étudier la conjonction entre les hauteurs d’eau et les influences maritimes et fluviales.   L’analyse s’intéressera spécifiquement à l’influence des échelles temporelles (analyse sur un cycle de marée, ou prise en compte de durées pluri- journalières), afin d’aborder les problèmes de successions d’évènements. Les outils mis en œuvre permettront de progresser dans l’évaluation des périodes de retour les plus extrêmes, en proposant des combinaisons de conjonctions de forçagesProcessus (en général physique) agissant sur le milieu et provoquant des mouvements ou des changements d’état More non vécues par le passé mais possible.

Le projet CERES constitue une étape essentielle avant d’envisager l’étude de l’évolution de l’intensité et des fréquences des évènements débordant en contexte de changement climatique, résultantes des projections des effets du changement climatique sur les débits de la Seine, l’élévation du niveau marin et les surcotes marines.