Les projets en liens
Programme Seine-Aval 4
BIODISEINE
Compléter les connaissances sur la diversité planctonique
L’objectif du projet VIP était de recenser les espèces introduites dans les bassins portuaires et d’en déterminer l’origine pour mieux définir les liaisons maritimes à risqueConfrontation d’un aléa et d’une zone géographique présentant des enjeux. More dans l’une des escales les plus importantes du trafic maritime international en Europe. Les bassins portuaires ont été explorés en plongée, à pied, par des pêches au casier et même par des prélèvements de sédiment à l’aide d’une benne.
Au terme de ce projet, une synthèse des observations a été réalisée. L’inventaire réalisé sur les 10 dernières années comprend 519 espèces dont 63 ont été introduites. Algues, ascidies, mollusques, crustacés, poissons, … : les principaux groupes sont tous représentés. La moitié de ces espèces introduites provient d’Asie du Sud-Est, un quart d’Amérique du Nord et un dixième d’Europe Centrale ou de l’Est. Les autres proviennent de Méditerranée, de l’Atlantique Est, des Antilles, de la Nouvelle-Zélande et même de l’Arctique. Tout cela est à l’image des principaux échanges de l’Europe qui se font aujourd’hui avec l’Asie du Sud-Est et avec l’Amérique du Nord, même si les introductions ne sont pas toutes récentes : il y en a qui remontent au moyen-âge (Mya arenaria). Il n’y a donc pas de liaison maritime véritablement plus risquée qu’une autre pour l’écosystèmeOrganisation biologique composée de tous les organismes présents dans une aire géographique donnée et présentant des interactions entre eux et l’environnement. More portuaire. Celui-ci évolue plus rapidement que le reste de la région. A titre d’exemple, sur 298 espèces d’invertébrés recensées dans les bassins portuaires du Havre avant fin 2006, 93 ne sont aujourd’hui plus observées sur place depuis plus de 10 ans et plus de 140 nouvelles ont été signalées. En moyenne, dans chaque bassin du port du Havre, 17 % des espèces sont des espèces introduites. Ce pourcentage chute à 7 % au niveau du port pétrolier d’Antifer (les navires qui y accostent viennent décharger le pétrole en France et ne déballastent donc pas sur place) et grimpe à 32 % au niveau du port de Rouen pour lequel il y a des apports maritimes et fluviaux.
Ruellet T. (coord.), Breton G., 2012. Projet VIP : Vie Introduite dans les Ports. Projet Seine-Aval 4, 415p.
Responsables scientifiques des équipes impliquées
GEMEL
Port Vivant