Projet SA7 CAFEZH

La finalité du projet CAFEZH est d’accompagner  la gestion des zones humides de la vallée de Seine de Poses à la mer en fournissant une première évaluation cartographique de leur fonctionnalité vis à vis des cycles du carbone et de l’azote.

Des approches de cartographie de fonctions écologiques basées sur l’analyse de données de télédétection ont déjà été développées sur des milieux alluviaux. L’application à des milieux estuariens constitue un verrou scientifique. Les objectifs de ce projet sont triples : (i) délimiter et caractériser les zones humides de l’estuaireZone aval d’un fleuve, sous l’influence de la marée. Pour la Seine, l’estuaire s’étend sur 170km, du barrages de Poses à la baie de Seine. C’est également un lieu de rencontre entre les eaux douces venant du bassin versant et les eaux salées arrivant de la mer, à la base de la richesse écologique du milieu. More de la Seine à échelle fine, (ii) suivre les dynamiques intra- et inter-annuelles de la végétation et de l’hydrologieScience qui étudie les propriétés physiques, mécaniques et chimiques des eaux continentales et marines. More, et (iii) évaluer et cartographier les fonctions biogéochimiques (stockage de carbone, dénitrification) des zones humides selon une analyse multicritère basée sur des indicateurs cartographiés grâce aux données de télédétection.

La méthode d’évaluation des fonctions de dénitrification et de stockage de carbone reposera sur l’analyse de données à haute résolution spatiale et temporelle (satellite Sentinel),  sur des données à très haute résolution spatiale multispectrales (satellite SPOT-6) et tri-dimensionnelle (LiDAR). Des campagnes saisonnières de mesures sur le terrain, étalées sur une année, visant à étudier la dynamique de la matière organiqueMatière fabriquée par les êtres vivants (vs matière minérale). Elle correspond à la biomasse vivante ou morte d’un écosystème. More et des principaux éléments associés (carbone et azote) permettront de discuter des résultats obtenus via l’analyse multicritère.

Les cartes permettront aux gestionnaires (i) de localiser les sites à enjeux de gestion et (ii) de mieux appréhender l’effet des modes de gestions et des événements naturels sur les processus fonctionnels (iii) d’orienter les besoins d’acquisition de connaissances relatives à l’évaluation des fonctions biogéochimiques des zones humides estuariennes.